histoire de nos déboires modernes
Qui l’eut cru ?
- confinés dans nos maisons et appartements…
Je fais fait partie d’une génération qui a eu la chance de faire partie des premiers Erasmus. Un an en université en Allemagne, incroyable pour mes parents et grands-parents… mais si peu pour nos enfants qui rêvent que d’🇺🇸 ou d’Australie, tour du monde en van ou autre aventure qui était si inimaginable pour nous autres… alors qui l’eut cru que notre seule perspective du moment soit notre jardin, notre balcon ou notre rue ? Sans perspective de voyage…
- informés
nous nous plaisons à croire que nous sommes connectés voire ultra-connectés et informés des mouvements du monde… c’est vrai, ou du moins c’est l’illusion que l’on veut bien nous donner… tellement connectés ou informés qu’à ce jour on ne sait rien, ou pas grand chose… Qui l’eut cru ?
- guerre & paix
nous autres européens sommes parmi les premières générations à ne plus connaître de guerre. C’est tellement vrai, qu’on critique nos institutions à tout va. C’est vrai, elles ne sont pas parfaites, loin s’en faut, mais elles ont eu le mérite de nous tenir éloignés de la guerre. Et qui l’eut cru… nous sommes en guerre. Guerre invisible certes, mais en guerre tout de même et ça, qui eut cru que nous ayons à le vivre ?
- état providence
notre héritage des guerres du XX siècle est, notamment, un état providence qui pourvoit aux défaillances du monde économique et préserve notre vieillesse… en France, tels des enfants gâtés, on a tendance à oublier que cet état providence doit être nourri, pouvoir distribuer que ce qu’il aura collecté, la collecte étant le fruit du travail collectif … on a tendance à l’oublier… et qui est crû que sans cet état providence, on pourrait mourir de faim ou de manque de soin…
- mondialisation économique
au nom du libéralisme, on a établi comme nouvelle règle le commerce international. Je ne vais pas critiquer le commerce international alors que c’est la formation que j’ai choisie… cependant, le commerce international ne doit pas oublier l’équilibre national. Et qui eut cru qu’il faille le rappeler ? Qui eut cru qu’on soit prêts à sacrifier la nation et l’intérêt national au profit du capitalisme mondial ? Qui eut cru que notre santé et notre alimentation en pâtissent ? Qui eut cru le déséquilibre si proche ?
Je ne connais pas l’issue de cette crise, j’en perçois juste quelques désillusions et quelques doutes qu’elle génère. J’en perçois aussi les limites du modèle fondé sur l’économie de marché à outrance, j’en perçois aussi les bienfaits de notre modèle social basé sur le collectif et non pas l’ultra individualisme, héritage de la sagesse et de l’histoire de la société française. Mais tout ceci pourra être préservé et amélioré que si collectivement nous travaillons à son renouveau.
Bravo ! belle analyse avec du style !!
La crise en chimie est cet état instable où un corps change d’état ( solide à liquide ou à gazeux), comme les bulles d’eau qui s’énervent dans ta casserole et qui ensuite deviennent un long nuage tranquille et paresseux. Sortons vite de cet état, et nous nous en sentirons bien mieux …
On ne connait pas notre bonheur
Merci Servane
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Merci Paul ! Tes remarques me touchent beaucoup
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