Feria de San Isidro 2018

Corrida de toros à MadridP1030056

Cet article n’est pas destiné à polémiquer sur la corrida. Je respecte le rejet des uns, je respecte la passion des autres. Laissons les aficionados vivre leur passion, on n’est pas toujours obligé de contrôler tous les sentiments d’autrui dans notre société actuelle.

  1. Cet article n’est pas destiné à vous expliquer l’histoire et les codes de la corrida. L’histoire est passionnante, la corrida nous vient de très loin mais je ne suis pas historienne (même si le sujet m’intéresse). Quant aux codes, qui sont multiples et complexes, ce n’est pas en allant voir une corrida que je suis en mesure de quoi que ce soit.

Non, je veux vous parler de mon ressenti après cette première.

N’en déplaise à de nombreux anti, l’image de l’Espagne a longtemps été véhiculée par le flamenco et la corrida. Ces images persistent encore dans l’imaginaire des gens, même si cela a bien évolué.

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En venant passer un mois à Madrid en juin, je souhaitais assister à une corrida afin de me faire ma propre idée. Je me suis renseignée et il s’avérait que notre week-end familial coïncidait avec la corrida de clôture de la Feria de San Isidro.

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San Isidro est le patron de la capitale espagnole, sa feria fait partie des corridas les plus prestigieuses du monde. Elle dure habituellement 32 jours (34 pour cette année), durant les 15 premiers jours les toréadors les plus célèbres participent, puis les 15 derniers on peut voir les Toros des Ganaderia les plus réputées d’Espagne.

Bref, nous avons pu assister à la Corrida de la Prensa en ce dimanche de juin (corrida de la presse) et en présence du Roi d’Espagne s’il vous plait…

Première impression : en sortant de la bouche de métro surgit la Plaza de Toros de las Ventas. 3ème plus grande Plaza de Toros du Monde. Elle n’est pas très ancienne puisqu’elle date de 1929, mais elle est magnifique.

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Quasi 24 000 spectateurs peuvent assister à une corrida, et ce n’est pas rien… en effet, c’est peu de le dire. Les bancs sont en granit, il est fortement recommandé de louer son petit coussin pour ménager son derrière… En fait, à notre grande surprise, nous sommes les uns sur les autres, pas de place pour un sac à dos ou autre (et nous en avions presque 1 chacun🙃🙃🙃), et puis les gens fument… et pas que des cigarettes, également de bons gros cigares😬😬. Ce qui nous aurait semblé presque normal avant la loi Evin, nous parait désormais surréaliste… Mais visiblement c’est coutume aux Toros.

La corrida :

Tout d’abord a lieu le paseo, défilé de tous les participants.

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Dans une soirée, 3 toréadors affrontent 6 taureaux, mais bien sûr ils ne sont pas seuls. La corrida m’a parue comme un spectacle avec des acteurs et un cérémonial bien précis. Le toréador est entouré de picadors, de banderillos. Ceux-ci vont déjà affaiblir le taureau, avant l’entrée en piste du matador.

A son entrée, le matador va tout d’abord saluer le Roi (grande question pourquoi le Roi n’avait pas sa couronne🤴🏼?)

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Le taureau, déjà affaibli, va être « aguiché » par le toréador, lequel va faire des passes avec  sa muleta rouge.

En fait, cette partie, si elle est bien effectuée, ressemblait fort à une danse avec le taureau.

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Certes une danse mortelle, mais ce corps à corps m’a fortement impressionnée. En général, bien sûr, c’est le matador qui met à mort l’animal avec son épée, mais il arrive parfois que l’animal tue au blesse gravement le toréador.

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Après cette première corrida, je ne sais pas dire si cela me plait ou non. Ayant grandi à la ferme, la mort d’un animal n’est pas quelque chose d’inédit. Toutefois, là c’est différent. On perçoit dans ce spectacle une grande théâtralisation de l’identité espagnole : tragédie, fatalisme, mais aussi sens de la cérémonie.

Certes, on sait que l’animal va mourir et on le voit, mais à la fois également il meurt avec noblesse et en grande pompe. Mes sentiments sont partagés.

Une chose est certaine, j’y retournerai. Mais cette fois avec un passionné qui m’expliquera les us et coutumes. En effet, à entendre les réactions du public autour de nous, je n’y ai pas compris grand chose aux codes qui régentent cette tradition (hormis les grandes lignes, bien sûr….). Il me manque encore des épisodes, notamment cette histoire d’oreilles et de queue… à quel moment est-ce décerné ? Qui décide ?

Je m’attendais à plus de musique au sein de l’arène, je n’ai pas été déçue quant aux costumes. Mais ce qui m’a définitivement le plus impressionnée c’est le corps à corps entre le toréador et le Toro.

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Restaurant à proximité de la Plaza de Toros où déguster la queue de taureau😉
 

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2 réflexions sur “Feria de San Isidro 2018

  1. Jipnook dit :

    Bonsoir,
    Ne comptez pas sur moi pour assister à cette barbarie.
    Mais si vous avez l’occasion, allez assister à une course de vaches landaise.
    On y voit des figures des style bien plus impressionnantes et tout le monde s’amuse y compris les vachettes.
    Et à la fin de la journée elles retrouvent les prairies.

    J-Pierre

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